Accueil » L’industrie du bois en France

L’industrie du bois en France

La filière forêt-bois en France est porteuse de réponses économiques, sociales et environnementales

L’industrie du bois en France est très active et s’étend sur des marchés qui vont de la gestion et exploitation forestière aux produits issus de la transformation du bois. Elle mobilise un grand nombre d’acteurs et favorise notamment l’emploi local, même si lors de la dernière décennie, les effectifs de la filière ont fortement diminué, comme dans beaucoup de secteurs d’activité. Aujourd’hui, la filière bois-forêt en France, comme dans le reste du monde, est confrontée aux aléas économiques, politiques et météorologiques internationaux. Le contexte mondial et la récession économique annoncée suite aux différents événements marquants dont la guerre en Ukraine, font craindre des années plus difficiles qu’en 2022 pour la filière bois. L’Office National des Forêts (ONF) annonce dans sa 10ème note de conjoncture publiée en février 2023, « une baisse de l’activité économique et des prix, notamment sur les résineux ». Ce marché de la filière forêt-bois est structuré depuis de nombreuses années en France par des industries de la première, deuxième et troisième transformation qui maillent le territoire. Il sera intéressant de les décrire après avoir fait un état des lieux en chiffres de ce que représente cette industrie liée avant tout à l’agriculture et à la gestion des forêts. Enfin, nous nous attarderons sur l’avenir de la filière, confrontée à de grands enjeux environnementaux.

Les chiffres de la filière forêt-bois

Avec un couvert forestier qui représente 31% du territoire et 16,7 millions d’ha, la France est la 4ème surface forestière européenne. Un potentiel qui est exploité depuis de nombreuses années par une industrie qui maille le territoire national.

La filière bois est un secteur d’activité très développé en France, et s’étend sur des marchés très différents : papier/carton, panneaux, emballage, ameublement, construction, chimie verte, énergie.

Son activité et les produits qui en découlent sont au cœur de la vie de toute la population et il est bon de le rappeler. Celle-ci comprend :

  • La gestion et l’exploitation forestière.
  • L’industrie : sciage, panneaux, pâte à papier, papier, cartons, emballages, ameublement, énergie, marchés de travaux de bâtiments (fabrication et pose de produits).

La filière bois compte en France 60 000 entreprises qui sont essentiellement des PME, 440 000 emplois (directs ou indirects) et génère 53 milliards d’euros de chiffre d’affaires, sans compter les 24,7 milliards d’euros de valeur ajoutée, ce qui représente 1,1% du PIB en France. Pour rappel l’industrie en France représente dans sa totalité 12,7% du PIB.

L’industrie du bois est un véritable allié du développement économique. L’exploitation forestière représente un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros, le travail du bois (sciage, charpente et menuiserie, plaquage, panneaux, parquet et pâte) représente quant à lui 13 milliards d’euros. Les biens de consommation (construction de meubles, papier et carton) représentent 42 milliards d’euros et le bois énergie 2,7 milliards d’euros.

Entre le travail de sylviculture, l’exploitation forestière, le travail du bois, la production d’énergie, la construction ou bien encore l’ameublement, l’industrie du bois emploie davantage de salariés que la filière du nucléaire (220 000 emplois) ou bien encore que la filière de l’aéronautique (300 000 salariés). La filière bois-forêt représente une industrie extrêmement porteuse et s’étend dans un grand nombre de secteurs d’activité.

2. Les différentes transformations du bois

La transformation du bois en France est un secteur spécifique qui emploie à lui tout seul 50 000 salariés dans plus de 1500 entreprises qui se répartissent sur l’ensemble du territoire national.

L’industrie du bois se distingue en trois catégories appelées : première transformation, deuxième transformation et enfin troisième transformation.

L’industrie de la première transformation consiste en toutes les opérations de sciage, de tranchage et de déroulage. Ce sont toutes les opérations directement effectuées sur les bois ronds et qui permettent d’obtenir un autre produit.

On obtient ainsi des produits qui sont amenés à être exploités dans les industries de deuxième transformation du bois. On obtient ainsi les équarris (billes de bois taillées), les avivés bruts, les plots, les placages tranchés ou déroulés, les bois fendus, les plaquettes, les sciures, les copeaux ; la pâte à papier, le bois pour le feu, le charbon de bois.

L’industrie de la première transformation est un secteur en synergie avec les ressources forestières. Elle se caractérise par de nombreuses PME familiales qui maillent la France. Le pays est en première position au niveau européen pour la transformation des essences feuillues et au 5ème rang en ce qui concerne les résineux.

L’industrie de la deuxième transformation travaille sur la valeur ajoutée aux produits bois issus de la première transformation. On parle alors de tous les produits ayant subi une opération de séchage, de traitement, de rabotage, de moulurage ou de collage. Ce sont par exemple les bois traités, les bois séchés artificiellement, les panneaux, les meubles, les parquets ou bien encore bardages. On obtient ainsi des éléments semi-finis et/ou profilés.

La troisième transformation du bois permet de travailler sur des produits issus de la première ou deuxième transformation pour obtenir un produit fini. Ainsi, aucune transformation n’est désormais nécessaire. On parle ici de meubles, de menuiseries, de parquets, de palettes, de cartons….

 

3. L’industrie du bois en France, porteuse de réponses pour l’avenir

La filière bois jouit de la spécificité de transformer et à la fois de gérer une ressource qui est considérée comme durable, naturelle, renouvelable mais aussi recyclable ce qui représente un atout de taille ! La forêt, avant d’être exploitée, séquestre du carbone. En effet, l’ONF estime que la forêt française stocke en tout 14,7 millions de tonnes de carbone.

1 m³ de bois séquestre en fait 1 tonne de CO2. Aussi, les meubles, les bâtiments, les palettes et l’ensemble des produits transformés stockent du carbone tout au long du cycle de leur vie. Ces objets peuvent être également recyclés en granulés ou plaquettes pour alors produire de l’énergie. La boucle est bouclée. Le bois énergie est une alternative durable face à d’autres énergies polluantes et valorise des sous-produits issus de la transformation forestière et de la transformation du bois. On est bien dans une démarche : Zéro déchets.

On voit bien que la forêt française permet de générer au cours des années, un matériau durable, renouvelable et recyclable au fort pouvoir isolant. Le bois permet en effet d’améliorer les performances thermiques et ainsi de restreindre les dépenses énergétiques. Il possède des atouts dans toutes les étapes de sa vie.

Par ailleurs le bois énergie représente 10 millions de tonnes d’équivalent pétrole soit un allègement de 6 milliards d’euros de la facture pétrolière en France.

Avec tous ces atouts conjugués et en séquestrant ou en évitant l’émission de l’équivalent de 18% de gaz à effet de serre, la filière bois française contribue à la lutte contre le changement climatique.

Je souhaite m’entretenir avec un technicien forestier 

Pub Terrater

Groupe TERRAGREE

Voir tous les taG's